"Interpol": Marc Grosy nous parle de son personnage
24 mai 2011 - 16h31 par Haniel BELLAHSEN
Après le succès de l'épisode pilote, la série INTERPOL dévoile six nouvelles enquêtes autour du monde. Le tandem de choc composé de Verneuil (Corinne Touzet) et Kieffer s'est transformé en trio, grâce à l'arrivée du policier Marciano (Thomas Cerisola) dans l'équipe de terrain. De nouveaux liens vont donc se créer. Marc Grosy nous parle de son personnage, le capitaine Kieffer, un homme imposant qui peu à peu se dévoile. JEUDI 16 JUIN à 20:45
Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?
Une nouvelle série se lançait avec trois protagonistes principaux : Verneuil, Marciano et Kieffer. Je me suis rendu au casting pour le rôle de Marciano, la production m'a finalement attribué celui de Kieffer. Pourtant, elle envisageait au départ un acteur de type métropolitain d'une cinquantaine d'années pour l'incarner : à l'opposé de moi !
Pourriez-vous nous parler de votre personnage ?
Le capitaine Kieffer est marié depuis une quinzaine d'années et père de deux enfants. En conséquence, chaque disparition impliquant des familles le touche, même s'il ne le montre pas. Très rigoureux dans son travail et très direct, il apparaît parfois comme psychorigide. Il ne me ressemble pas du tout ! Cette maîtrise de soi si difficile à acquérir dans la vie est d'ailleurs très plaisante à jouer.
Comment évolue-t-il dans ces nouveaux épisodes ?
Il se dévoile. Nous voulions l'alléger, le rendre moins rigide. Il est l'image d'Interpol, cependant, il enlève parfois son «costume» avec certains témoins et leur parle en ami. Sa relation avec Marciano évolue également. Kieffer est touché par le divorce de son collègue, ils vont devenir amis.
Avez-vous des souhaits particuliers pour la suite ?
J'aimerais que le physique soit d'avantage mis en avant grâce à plus d'action : des scènes de bagarres et des cascades !
Interpol vous a fait voyager cette saison : Barcelone, Stockholm, Le Caire...
Kieffer est parti en mission à chaque épisode, excepté celui qui se déroulait en Belgique. J'ai été privilégié, même si l'équilibre avec les autres acteurs devrait se rétablir à l'avenir. Je garde de très beaux souvenirs de mes rencontres avec les comédiens de chaque pays. Nous avons la chance de tourner avec des personnes de qualité, à l'étranger comme en France. Pour la suite, j'aimerais beaucoup qu'Interpol se déplace aux Antilles et en Afrique.
Quelles sont les forces de cette série ?
Les voyages, tout d'abord. Chaque épisode propose des enquêtes à l'étranger tout en bénéficiant d'un point d'ancrage à Lyon, ville du siège d'Interpol. Ensuite, l'écriture favorise la personnalité des héros, leur vie privée, afin que le téléspectateur puisse s'attacher à eux et pas seulement à l'enquête. Interpol est également une série authentique proche de la vie. Les histoires ne finissent pas toujours bien, sinon ce serait ennuyeux !
Interpol fait honneur à la diversité à l'écran, notamment grâce à votre rôle.
La diversité existe dans notre pays. Elle doit donc être représentée à la télévision, sans pour autant être systématique bien sûr. Elle reste cependant nécessaire. Interpol respecte cette diversité à travers ses protagonistes, leurs rapports et le respect mutuel qui en découle. Je trouve que ce choix est le bon et j'espère que cela va continuer.
Corinne Touzet a annoncé qu'elle quittait la série. Comment gérez-vous son départ ?
Cela me touche, nous avions créé des liens professionnels et amicaux. Néanmoins, Interpol est une série chorale où l'équipe est le véritable personnage principal. Personne n'est mis en avant. Une nouvelle comédienne devrait la remplacer, le trio devrait donc perdurer puisqu'il fonctionne. En tout cas, je me sens bien dans cette configuration.